Mes « must do » au Qatar

Après 3 ans et demi passés à Doha, c’est avec un pincement au cœur que nous quittons le Qatar, pays de tous les superlatifs où il fait bon vivre;)

Je vous propose donc un condensé des immanquables, pour le plaisir des sens et de la découverte. Le Qatar est assez méconnu, ou le peu que l’on en dise est souvent négatif. Qatar bashing à tort ou à raison, je ne me prononcerai pas dessus mais une chose est sûre, le Qatar a ses merveilles, les qataris ont le goût du beau et du raffinement.

• L’incroyable MIA
• Le musée national du Qatar et sa rose des sables
• La bibliothèque nationale: Qatar National Library
• Le Qatar Philarmonic Orchestra, accessible à tous, et qui performe régulièrement à l’Opéra de Katara (parfaite réplique d’un opéra viennois, complètement hors contexte) ou au QNCC
• Le village culturel Katara
• Le désert et sa mer intérieure
• West Bay et sa Corniche
• Le désert de Zekreet
• L’incontournable souq wakif
• Les courses insolites de chameaux
• Les lobby (hall) des hôtels de luxe, tous plus incroyables les uns que les autres. Décors des 1001 nuits ou art déco, ils valent le détour à eux seuls. Le plus incroyable étant bien entendu le Sheraton et son parc.

 

• Petit florilège de mes adresses préférées: Secret Gardens du Kempinski Marsa Malaz, IDAM du MIA, Nobu (en extérieur) du Four Seasons, Marsa Katara (hélas dry /sans alcool mais le cadre est top), Fish market de Katara, Isaan le resto thaï du Grand Hyatt, B-lounge du Ritz-Carlton, La Mar de l’Intercontinental The Beach et aussi Sukar Pasha Ottoman Lounge de Katara.

 

La lumière, la chaleur à la bonne époque (et non celle du plein été ou celle combinée à un très fort taux d’humidité) et les odeurs des frangipaniers me manqueront certainement! Les chants toutesfois souvent mélodieux des appels à la prière me manqueront quant à eux un peu moins …

BYE-BYE DOHA!

La Mer Intérieure: le face-à-face entre l’Arabie Saoudite et le Qatar

Autre particularité qatarie, la mer intérieure qui fait office de frontière naturelle avec l’Arabie Saoudite et qui constitue en soi une attraction hors norme! Le cadre est époustouflant, vraiment splendide, et rend ces aventures dans le désert qatari carrément magiques! On en redemande à chaque fois… surtout aux vus des fortes chaleurs, ces sorties sont toujours de (trop) courte durée!

Au sud de Doha, après une petite heure de route en direction de Messaieed puis Sealine, la route s’arrête net après avoir longé pendant quelques kilomètres un site pétrochimique gigantesque. Le désert s’ouvre à nous! Première étape, dégonfler ses pneus afin de pouvoir manœuvrer sur le sable mou et traverser les premières dunes. Puis tout à fait improbable une « autoroute » sauvage permet de s’enfoncer dans le désert et de rejoindre plus rapidement cette mer intérieure, qui est la destination de ces sorties plage à la journée ou même sur un week-end, avec en prime une soirée sous les étoiles;)

Le désert de sable fin bordant cette mer intérieure est un bijou, qui au premier abord pourrait sembler préservé mais qui ne l’est plus vraiment malgré les tentatives initiées timidement.

 

Il y a, en effet, un bémol de taille: la pollution sonore et visuelle générée par les qataris et leurs 4×4 surpuissants, avec lesquels ils franchissent les dunes de jour comme de nuit, à vive allure, plus communément appelée « dune bashing« . La vérité est que cet environnement naturel est le terrain de jeu favori des locaux. Chaque week-end, pendant la saison hivernale, ils réalisent leurs exploits, avec leurs engins mécaniques, en tout genre.

La saison hivernale, également appelée saison du camping, ouverte de novembre à mars permet aux locaux de s’approprier une partie de ce désert et d’y installer leurs camps. Les camps qataris fleurissent alors sur l’ensemble du territoire et deviennent leurs bases arrière suréquipées où ils se retrouvent en famille ou entre amis.

Une expérience en soi, riche en émotions!

Rites et coutumes locales: le mois du RAMADAN

Après plus de 3 années passées à Doha, on ne maîtrise pas encore bien les us et coutumes locales! En réalité, nous côtoyons assez peu, voire pas du tout, les locaux, mais cette période du Ramadan est l’occasion de vous livrer un rapide aperçu de leurs habitudes.

Au Qatar, comme dans d’autres pays du Moyen-Orient, le bonjour formel est gestualisé par un nez contre nez (ou front contre front) alors que le salut informel se fait avec une bise.

Les Majlis, sont des lieux où les hommes, la plupart du temps, se réunissent, discutent et partagent thé et dattes sur des coussins installés à même le sol. Publics ou privés, ils sont utilisés pour différentes occasions.

Le café local à base de cardamone: l’étiquette veut que l’on serve un tout petit peu de café et si on en veut plus, on secoue sa tasse!

Ces particularités locales sont dictées et rythmées par la religion musulmane dont le ramadan en est le temps fort par excellence. Au cœur de l’actualité puisqu’il a démarré le vendredi 24 avril, il marque un mois de jeûn pour tous (à l’exception des enfants, des femmes enceintes et des personnes à la santé fragile). Jeûn stricte (ni boisson ni alimentation, même par très fortes chaleurs comme ici), du lever jusqu’au coucher du Soleil afin de réaliser ce que vivent les plus démunis au quotidien. L’essence même du Ramadan est le don de soi et l’aumône faite aux plus pauvres en fin de mois sacré (une part du salaire annuelle doit y être dédiée). La rupture du jeûn tant attendue a lieu lors de l’appel à la prière de la fin de journée. Débute alors ce temps familial ou entre amis partagé autour de l’Iftar, où l’on démarre par une boisson au lait de dattes, une soupe et d’autres mets locaux riches qui permettront de recharger ses batteries et anticiper aussi sur le jour suivant. Le Sohour est un repas plus léger pris juste avant le 1er appel à la prière du matin (en ce moment à 3h30 du matin) pour boire et s’alimenter avant d’affronter la journée de jeûn.

La mi-Ramadan, au 14ème jour, est célébrée joyeusement entre fêtes traditionnelles et animations en tout genre destinées aux enfants, c’est garangao. Les enfants peuvent se présenter aux portes de leurs voisins, ils y seront accueillis avec friandises et fruits secs.

Quant aux fêtes de l’EID, elles célèbrent la fin du Ramadan et la réouverture en grande pompe de tous les établissements commerciaux, restaurants et cafés, qui fonctionnent au ralenti pendant ce mois sacré. Restaurants et cafés ne servent pas pendant les heures du jeûn, il est interdit de manger ou de boire, même de l’eau, en public pendant cette période et l’alcool est interdit à la vente dans le peu d’endroits où il est habituellement servi. Les temps de présence sur les lieux de travail sont légalement réduits à 4-5 heures par jour. En bref, un mois qui suit son cours au ralenti, rythmé par les appels à la prière, le lever et le coucher du Soleil et le cycle lunaire.

RAMADAM KAREEM

Déjà le 4ème Ramadan pour nous à Doha et cette fois-ci dans des conditions encore plus particulières mais finalement nous en souffrons moins puisque nous sommes confinés donc peu impactés.

Zekreet et ses curieuses formes géologiques

Au Nord Ouest du pays, en direction de Dukhan, le parc naturel de Zekreet offre de magnifiques paysages désertiques, très différents du reste du pays. Désert de roches avec des formations géologiques aux formes surprenantes. Elles semblent coiffées comme des champignons.

Ce lieu est ressourçant et regorge de surprises à qui s’y aventure…

• La majestueuse oeuvre du sculpteur américain Richard Serra. Emplacement inédit puisque située en plein désert, ces 4 colonnes métalliques s’élèvent à la verticale et matérialise une frontière Est-Ouest.

• Les roses des sables naturelles à admirer à fleur de sable. Le gypse se cristallise et développe des sortes de pétales de rose, formant ainsi de magnifiques roses des sables rocheuses.

 

• Des troupeaux de chameaux noirs en semi-liberté

• Des oryxs en liberté

• Film city où a été tournée une scène d’un blockbuster hollywoodien. Il s’agit là d’une réplique d’un ancien village qatari.

• D’anciennes fortifications, ayant des formes de cases circulaires à flanc de roche, rappelant un habitat troglodytique, constituant une halte surprenante en direction de …

• La langue de sable, bien connue des expatriés, qui en profitent pour sa plage et son vent, nombreux sont les kite-surfeurs qui font même la traversée.

 

• Les eaux cristallines, presque vierges…

La ville nouvelle de Lusail

L’expression « des villes qui poussent comme des champignons » est toute trouvée pour vous présenter l’apparition de Lusail.

Ambitieuse et futuriste, Lusail est une ville nouvelle, récemment créée de toutes pièces, au Nord de Doha, après The Pearl. Une ville construite sur le désert, où les tours aux formes originales en dessinent les contours. La plus atypique restant ce croissant de lune à l’horizontal qui accueillera un hôtel de luxe à horizon de la Coupe du Monde 2022.

Croissant de lune ou rampe XXL, on hésite encore, mais en tous cas cet immeuble en cours de construction donnant directement sur la mer pourrait devenir un des centres d’intérêts de cette ville, pour le moment, fantôme. Actuellement encore très peu habitée et occupée, Lusail a été construite en extension de West Bay, le quartier des affaires de Doha pour accueillir bureaux et résidences.

Le Qatar voit grand et mise beaucoup sur son développement pré et post Coupe du Monde, Lusail en est le parfait exemple! Déjà desservie par le Métro, la promenade le long de la marina dernière génération est animée de somptueux jeux d’eaux et de fontaines illuminées. A quelques kilomètres du centre, la construction du stade de foot qui devrait accueillir la finale de la FIFA 2022 va bon train. Lusail s’est même doté d’une réplique plus petite de l’arche de Doha… en bref, elle aurait tout d’une grande ville…

Le projet initial, inscrit dans le programme national du Qatar à horizon de 2030, prévoit plus d’une centaine d’immeubles, 4 îles artificielles, des parcs et des infrastructures sportives, commerciales et hôtelières (plus de 20 hôtels prévus) pouvant à termes accueillir jusqu’à 450 000 personnes.

Un sentiment de déjà vu avec Kilamba Kiaxi, serait-ce un grain de folie… des grandeurs des pétromonarchies?;)

Les courses de chameaux

Dans les lieux hors du commun à découvrir au Qatar, existant également dans les autres pays de la péninsule arabique, sont nommés les camelodromes avec leurs célèbres courses de chameaux!

A une bonne demi-heure de Doha, au centre du pays, se situe le Al Shahaniya Camel Racetrack et ses anneaux de courses, pour entraîner et faire concourir les chameaux des sheikhs et autres qatariens propriétaires de cheptels entiers.

Un terrain de jeux hors normes!

Des doubles anneaux de différentes distances (7, 10 et 13 kms) se superposent en plein désert, l’un constitué d’une piste de sable où les chameaux courent et l’autre parfaitement parallèle en bitume pour que les propriétaires et entraîneurs puissent à bord de leur 4×4, suivre leurs bêtes, les encourager, et aussi les mener à distance.

La saison des courses s’étend de novembre à février, en période où les températures sont plus décentes et permettent aux animaux de ne pas trop souffrir de la chaleur… Pendant la saison, des courses ont lieu tous les week-ends, les vendredis après-midis et les samedis matins et après-midis. Seules les tempêtes de sable peuvent venir perturber cette organisation en place depuis 1972. Les courses s’enchaînent toutes les 10 minutes, le temps d’une course, les écuries et chameaux qui s’affrontent se succèdent.

Modernité et archaïsme se retrouvent le temps des courses, avec ces chameaux conduits par des jokeys robotisés, qui sont télécommandés par les propriétaires qataris qui les suivent à côté. La chameau accomplit sa course à allure progressive, démarrant les premiers kilomètres autour de 40km/h et terminant la course à plus de 50km/h pour les premiers. Ils finissent leur course haletant et avec un flanc arrière droit marqués par les coups de cravache actionnés à distance…

La commune d’Al Shahaniya est animée par ce champ de courses atypique, ces fermes à chameaux  par centaines (situées dans la partie quadrillée sur le plan ci-dessus), emplies de milliers de chameaux, chamelles et chamelons.

Il n’est pas rare de voir traverser des cheptels menés par leurs chameliers. Principalement d’origine omanaise ou soudanaise, ils s’en occupent tout au long de l’année. Une vie tournée vers l’exploitation chamelière et ces courses surprenantes, le spectacle est inédit!

 

Un métro à Doha, dites-vous?

Correct! Depuis le 08 mai dernier, Doha est une ville pourvue d’un métro, dernière génération!

La première ligne de métro, reliant, pour le moment, Al Ghassar (entre West Bay et Katara) et la petite ville côtière d’Al Wakra a été mise en service il y a tout juste 1 mois.

A terme, une extension vers l’aéroport international Hamad sera également opérationnelle sur cette ligne rouge, qui s’étendra et desservira aussi dans quelques mois Katara, Pearl et la ville nouvelle de Lusail, soit une quarantaine de kilomètres desservis. Quant à Lusail, la ville sera équipée de tramways desservant 25 stations, et il en sera de même pour Education City (quartier des Universités), dont le tramway est en cours de finalisation.

 

D’ici d’ici la fin 2020, le réseau s’élargira également avec 2 autres lignes de métro:

-une ligne verte ralliant Al Riffa (au niveau de Mall of Qatar) à Al Mansoura, et

-une ligne dorée (et oui nous sommes à Doha!), Al Aziziyah (au delà d’Aspire) à Ras Bu Abboud (quartier à proximité de Old Airport).

Au total, il y aura alors 37 stations qui desserviront les nombreux quartiers de Doha.

Le métro permettra, au fil du temps, de désengorger les routes (on l’espère!), d’offrir un moyen de transport public, accessible à tous (2 QAR le ticket en classe éco, i.e. 50 centimes d’Euro) et de transporter, de stade en stade, les nombreux supporters de la Coupe du Monde en 2022 !

 

Quelques particularités de ce nouveau métro:

-un métro sans conducteur (enfin une chose est certaine pas ce petit blondinet là;)

-des compartiments dédiés aux familles et aux femmes seules

 

-des compartiments 1ère classe, enfin plutôt appelés « gold class », offrant plus de confort à ses passagers pour un surcoût de 8 QAR (soit 10 QAR le billet) et une visibilité au top sur les tunnels.

 

Bref une sacrée nouveauté pour Doha et ses habitants, qui confirme la position du Qatar dans sa course vers son développement et la modernité!

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de Qatar Rail, entreprise en charge du développement et de la gestion opérationnelle du Metro de Doha, du Tram de Lusail et à plus long terme du réseau ferré intégré du GCC (si le blocus évolue vers une issue favorable, mais ça c’est une autre histoire! To be continued…).

 

Une rose des sables hors norme

(Article commencé il y a un an, tout juste retrouvé et n’ayant pas été publié. Vient à point nommé en cette période, dirons-nous, plutôt atypique!)

Le musée de la rose des sables, dessiné par Jean Nouvel et dont les travaux durent depuis bientôt 10 ans, vient d’être inauguré en grande pompe par M. Edouard Philippe, entre autres personnalités politiques et du show-business mondial (en mars 2019).

11 ans après l’incroyable M.I.A., 9 ans après le Mathaf et quelques 4 années après la Fire Station (réhabilitée en musée et centre d’art et expositions), le Musée National du Qatar s’impose de par:

• sa situation géographique, à l’entrée de Doha en venant de l’aéroport on ne peut que l’admirer en le longeant,
• sa taille, le lieu est gigantesque (plus de 50.000 m² et plus de 300 m de long) ,
• sa forme, aucune chance de se méprendre, le bâtiment représente une rose des sables, commune au désert qatari, composée de plus de 500 facettes, un vrai chef d’oeuvre architectural!

Une dizaine de salles se succèdent et mènent les visiteurs sur l’ancien palais royal, du Sheikh Abdullah Bin Jassim.

 

Le moderne se mèle à l’ancien, la couleur sable tranche avec le bleu du ciel et de la mer. L’environnement est sublime, parfait par un plan d’eau agrémenté d’une oeuvre monumentale du français Jean-Michel Othoniel, composée de 114 fontaines et dont les jets rappellent les formes fluides de la calligraphie arabe, d’une cave aux merveilles et d’une aire de jeux pour petits aventuriers.

Les thématiques abordées sont nombreuses et retracent l’histoire du pays et son héritage culturel, mais aussi le développement fulgurant et l’essor économique des dernières années:

• La formation du Qatar

• La faune et la flore

• L’archéologie
• La population qatarienne et son mode de vie

• La vie dans le désert
• La vie sur la côte
• Les perles et les fêtes traditionnelles
• L’histoire moderne du pays
• La découverte du gaz et du pétrole, et le développement de cette industrie
• Le Qatar, de nos jours.

Tout est très bien expliqué, magnifiquement valorisé et particulièrement adapté aux enfants puisque chacune de ces salles est équipée d’un espace dédié aux plus jeunes avec de nombreuses découvertes interactives, à la pointe des nouvelles technologies. Des projections sur les facettes intérieures de cette extraordinaire rose des sables rendent le lieu vivant et anime la visite.

Une magnifique vitrine pour l’émirat, à la hauteur des ambitions nationales.

Ce musée fait déjà partie des 100 plus beaux musées au monde!

Découverte de la Mosquée d’Education City au style futuriste

Grâce à une visite guidée de la Mosquée d’Education City, nous avons découvert ce lieu, hors du temps et de la réalité! Cette nouvelle mosquée, inaugurée en 2016, dernière génération est située dans le nouveau quartier d’Education City qui regroupe les principales universités étrangères implantées au Qatar, Al Shaqab, la Qatar National Library, le Qatar Convention Center ou encore la Clinique flambant neuve Sidra, entre autres.

Une mosquée immaculée avec une double particularité: un double minaret, en forme d’ailes d’avion, l’un représentant la foi et l’autre la connaissance puisque ce lieu aux formes futuristes regroupe à la fois la Mosquée et une Université, aux enseignements multiples, dont la religion, l’humanité et les sciences sociales, entre autres.

L’immense salle de prière des hommes a un plafond constellé d’étoiles, représentant une ouverture quasi-réelle sur le ciel! Le sol est moquetté d’un bleu canard, mélange entre le bleu du ciel et le vert végétal que l’on retrouve sur Terre. Cette moquette est marquée de lignes parallèles pour indiquer aux fidèles l’ordre à tenir et optimiser ainsi le lieu, qui peut accueillir jusqu’à 1500 hommes, voire jusqu’à 3000 si l’on suit le prolongement de ces lignes sur la terrasse extérieure et même jusqu’à la salle de l’autre côté du bâtiment, qui peut quant à elle accueillir femmes et enfants pour les prières de forte affluence.

La salle des femmes, à l’étage, est plus exiguë. Sa configuration laisse à peu de femmes la possibilité d’apercevoir le lecteur à la chaire, au travers du musharabieh qui sert à les garder hors de portée visuelle des hommes. Ainsi elles sont libres de se dévoiler lors des prières. Dans une volonté de modernité et d’ouverture, celles-ci sont toutefois invitées à se joindre aux hommes lors des lectures et autres prières.

Le lieu dans son ensemble est fortement marqué des grands symboles de l’Islam:

-les 5 chapitres représentés sur 5 chapiteaux que l’on découvre avant même de rentrer dans l’enceinte du bâtiment,

-l’eau qui est omniprésente à l’extérieur comme à l’intérieur avec bassins à débordement, canaux et cascade intérieure,

-le Coran et ses nombreux versets calligraphiés qui décorent les bâtiments extérieurs et divers murs, en gravure ou en sculptures métalliques, faisant à la fois office de rappel des différents contenus du Coran et de décor rappelant les musharabiehs,

-le jardin, avec toutes les essences végétales mentionnées dans le Coran,

-les horloges rappelant les 5 appels quotidiens à la prière, plus les heures du lever et du coucher du soleil et aussi le temps entre le 1er appel des fidèles et le début de la prière (la dernière horloge).

Visite guidée d’Al Shaqab

Créé en 1992 par la famille royale, AL SHAQAB a pris un tournant décisif en 2006 pour devenir un centre équestre de renommée internationale. Ces haras constituent un haut lieu d’élevage des purs sangs arabes, entre tradition et techniques à la pointe, à Al Shaqab, les chevaux sont dorlotés.

En quelques chiffres:

Au cœur d’Education City, le site d’Al Shaqab s’étend sur 1M de m2 et recense aujourd’hui plus de 850 chevaux, d’ici 2 mois ils seront même plus de 1000 dans des infrastructures incroyables, entretenues par plus de 1000 personnes! Tout le staff est au petit soin pour ces chevaux, lotis dans des écuries flambant neuves, pour la plupart climatisées! Chaque cheval ayant son propre box, ça vous laisse imaginer l’immensité du site. De plus, il y a une Arena principale qui accueille des compétitions internationales de sauts d’obstacles! Composée d’un immense manège avec toit rétractable ainsi que du plus grand manège couvert et climatisé au monde, qui quant à lui est exploité pour des concours de beauté et des compétitions équestres pour les enfants. On retrouve également un centre de remise en forme dédié au bien-être des chevaux avec spa, piscine, tapis de course et marcheur. Al Shaqab est composé de plusieurs manèges couverts et extérieurs, d’espaces d’entraînements spécifiques, de nombreux marcheurs, d’un hippodrome, de vieilles écuries ottomanes, d’un hôpital vétérinaire pour chevaux, d’un hôtel, quelques restaurants…

Ce qui est le plus révélateur de ce lieu hors norme réside dans le centre de remise en forme avec un couloir de nage de 100m et 5m de profondeur, dans lequel les chevaux sont entraînés et font leur longueur de nage, une performance en soi! A noter qu’au début et à la fin de chaque séance ils profitent d’une séance de jacuzzi pour se détendre… 😉 ici sont entraînés et formés l’élite équine de la planète!!

Et autre détail à la hauteur du lieu, les écuries 5* dans lesquelles sont logées ces magnifiques chevaux arabes! Tout a été pensé pour favoriser leur bien être et leur développement.

D’anciennes écuries ottomanes accueillent juments pleines, poulinières et jeunes poulains, chouchoutés par le staff!

Un lieu incroyable à découvrir! Une ville dans la ville entièrement dédiée aux chevaux et à leur bien-être!